|
|
|||
|
mémoires![]() |
|
Monique Amal Présentation
de
l'exposition alain lestié au Centre d'art
Contemporain Raymond Farbos Alain
Lestié
peint d’une facture classique, avec une grande
économie de moyens et une étonnante minutie, des
objets, des paysages, des corps qu’il met en scène
par des découpes de plans, des cadrages, des
trompe-l’œil. Il nous entraîne dans un univers
fragmenté, temps suspendu, pièces éparpillées d'un
puzzle.
Passionné par l’image il détourne les objets de leur sens, il les théâtralise, sans rien raconter, et par delà les images, derrière l’apparence, sa peinture est comme réminiscence de fragment de rêves, de paysages. L’art est représentation. Quand nous regardons un tableau d’Alain Lestié nous cherchons autre chose que ce qu’il semble nous proposer. On entre dans un monde inconnu, à la fois familier et étrange, les repères sont bousculés, la mémoire est brouillée par la rencontre d’objets sur le mode surréaliste et poétique; elle ne se perd pas dans l’oubli, mais se perpétue dans la démultiplication répétée du souvenir. D’où la puissance de l’image, de ce sentiment d’étrangeté du déjà vu, à la recherche du temps perdu, des souvenirs oubliés, des images d’enfance. Alain Lestié utilise un matériel disparate qui englobe un héritage culturel, une imagerie populaire; il invente une géographie qui décline des espaces, des configurations, des cartes, des vues du ciel et de la mer, des villes, des rues, des paysages qui ne ne constituent pas un paysage, mais nous livrent des balises, des repères, des indices, des assemblages, des morceaux de détails. D’où la capacité d’interrogation de sa peinture. Monique Amal
|
|